Edwin Van'Cleef

Allégeance Sans-Visage

 

Je m'appelle Edwin, mais on me connait sous le nom de Beau Regard. On peut dire que j'ai 24 ans et j'appartiens à la maison /, mon allegeance va donc à / . Ma région à moi c'est l'Essos c'est pour ça que je veux rejoindre le groupe des : L'Essos .

On dit de moi que je suis Patient, Impartial, Méticuleux, Perfectionniste, Beau garçon et Arrogant, Asocial, Borné, Calculateur, Pointilleux et l'on me distingue par mon regard prétentieux . Je me bas principalement avec deux dagues, que je porte constamment sur moi.

Moi je crois en Multiface et sinon j'ai

Spoiler:

La recette pour consolider un esprit sain est simple. Allier un entourage affectif suffisant avec un enseignement un tant soit peu discipliné, et vous créerez un homme de bonne foi. Mais à une époque où seule la pression morale et l'argent sont synonymes de puissance, comment peut-on espérer ne pas engendrer une société profondément malade ? C'est dans ce contexte, infortuitement pour lui, que naquit Edwin. Un enfant qui avait toutes les chances de bien tourner. Peut-on parler de destin ? Encore aujourd'hui, cette question reste une des plus grandes énigmes de la philosophie. Une simple querelle de territoire entre deux fermes voisines aux alentours de Braavos eurent raison de la famille d'Edwin. L'unique refus de céder d'un père engendra, dans un profond sentiment de haine et d'avidité, la demande d'assassinat par le fermier concurrent. Un groupe de mercenaire, particulièrement barbare et cruel. Ils tuèrent lentement le père, mais le sommum résidait dans la manière. Le chantage. Si il criait sa douleur, ils tueraient sous ses yeux, son fils puis sa femme. Le bruit des lames arrachant la chair, les gémissement, furent alors plus plaintifs que n'importe quel cri. Puis ce fut au tour de la mère, violée et saccagée durant ce qui semblait être d'interminables heures, avec pour consigne le même et odieux chantage. Puis l'un d'eux en eut assez de jouer ainsi. Il contraint le jeune garçon à tenir une dague et l'approcha lentement de sa mère. L'enfant ne se débattait pas, bien trop écrasé par le poids de ce qu'il voyait. Puis, accompagnant le mouvement du bambin, il égorgea délicatement la mère, avec un sourire narquois au bord des lèvres. Quant à l'enfant, ils lui réservaient un autre sort, tout aussi perfide.

L'esclavagisme, c'est ce qui attendait notre jeune garçon, vendu pour quelques maigres piécettes dans un enclos à l'intérieur d'un bâteau qui s'apprêtait à partir pour un port quelconque, loin de Braavos. Il n'était pas seul dans cet enclos, d'autres hommes, allant du plus maigrichon à l'obèse, allaient servir d'esclave à la bourgeoisie des autres royaumes. L'homme qui se tenait à ses côtés ne cessait de le fixer, puis finit par entamer un semblant de conversation, visant à le rassurer, agrémenté de tour de magie avec une pièce en fer. Edwin daigna, et finit par lever la tête en direction de cet homme. L'homme perdit le sourire qu'il tentait de partager avec l'enfant en lisant son regard. Des yeux d'un bleu profond, sans émotion. C'était le regard de quelqu'un qui avait absolument tout perdu. L'homme lui caressa les cheveux, comme un père fait à son enfant pour le remettre d'aplomb. Avant de s'endormir, extenué, il pu discerner une élocution.

« Endors toi, beau regard, à ton réveil, tu seras de nouveau libre. »

Puis un noir de quelques heures, sans rêve, sans cauchemar. Rien. Un écho le réveilla doucement de son sommeil dénué de vie. Ses yeux plissèrent, puis il reconnut la forme de visage de l'homme peu de temps auparavant à ses côtés. Du sang gisait sur ses vêtements, il ne portait plus de menottes et la porte de l'enclos était ouverte. Les sept esclaves qui les accompagnaient étaient morts. Un marin était soigneusement déposé contre le mur, la carotide tranchée. L'homme souleva Edwin, qui regardait de ses yeux fatigués l'état de l'équipage. On aurait pu croire que celui-ci était encore animé, de par la posture des personnes à bord. Mais non, ses occupants étaient bel et bien morts. L'enfant se rendormit dans les bras de son bienfaiteur.

Qui aurait pu prédire que cet homme destiné à devenir esclave était en réalité un sans-visage ? Celui-ci s'était délibérément laissé capturer pour pouvoir se rendre à l'emplacement de son nouveau contrat, puisque le potentiel acheteur de ces esclaves étaient sa cible. Il envisageait de remettre ce contrat à plus tard, bien trop animé par l'envie d'acquérir un nouvel élément, prometteur psychologiquement. Edwin serait désormais manipulable, puisque cet homme, en le libérant, venait de s'approprier sa confiance. Enfin, cela va sans dire que ce ne serait valable que si et uniquement si il survivait à l'entrainement qu'il lui réservait durant les prochaines années. Que ce soit du maniement des armes, au perfectionnement, en passant par la compréhension de la psychologie humaine, cet homme comptait bien faire d'Edwin l'un des plus grands tueur de la Confrérie. Les émotifs n'avaient pas leur place dans cet Ordre, la raison en était simple : Un seul moment d'hésitation pouvait tout faire basculer. En l'occurrence, ce qu'Edwin venait d'endurer l'avait rendu partiellement psychopathe. Le grand public voit le psychopathe comme un tueur en série, alors qu'il n'en est rien. La psychopathie n'est en réalité qu'un syndrome, résultant généralement d'un souvenir inconscient refoulé, qui amène son hôte à ne plus être en mesure de ressentir un quelconque sentiment. L'amour, l'amitié, la compassion, l'honneur, le respect .. Il lui faudrait apprendre à les simuler pour mieux manipuler. La séduction a toujours été une affaire de manipulation, toujours.

Journal de Fairness Fourbelame

J'ai proposé à ce garçon quelques jours de repos pour qu'il se familiarise avec les lieux. Pour le moment, il est incapable de raisonner par lui-même et s'est contenté de me suivre partout où j'allais, sans bruit et toujours sans parler. La salle d'entrainement a néanmoins l'air d'avoir retenu son attention, et particulièrement les dagues entreposées. Je lui ai proposé d'en saisir une. Son choix fut porté vers un modèle ancien, souple et courbé. Nulle doute qu'il a déjà fait son choix parmi celles qu'il désire utiliser.  

Premier jour d'entrainement, il ne démontre aucune difficulté dans l'apprentissage, et est très attentif. L'évènement qui devait précéder sa condition d'esclave a réduit à néant les sentiments enfantins supposés se développer plus tard. Je pense tenir là la clé pour créer un véritable assassin dénué d'émotion. Néanmoins, ce que je lui ai appris aujourd'hui n'est que l'arbre qui cache la forêt, j'ai hâte de voir ces réactions pour la suite.

Voilà quelques semaines que tout a commencé. Prometteur, tout simplement prometteur. Malgré la rigidité et dûreté de la discipline que je lui inflige, il continue et s'obstine à me suivre. Je crains cependant qu'il conditionne une éventuelle affection ou admiration à mon égard.

Et bien, c'est après trois années de survie loin de Braavos que nous revenons. Le garçon a bien grandi et ce pèlerinnage lui aura permis d'apprendre les rudiments de la survie. J'ai pu remarquer une certaine habileté dans son déplacement, particulièrement silencieux. Il n'a aucune frayeur à la vue du sang d'animal. J'ai peine à croire qu'il n'en sera pas de même pour du sang humain.

L'entrainement se poursuit et je dénote clairement une préférence dans le maniement des armes blanches de tailles réduites. L'art de la dague ne recèle plus aucun secret pour lui, mais je remarque des difficultés dans les armes lourdes à deux mains. De toute manière, on ne peut obtenir l'agilité d'un assassin avec la robustesse d'un chevalier.

Son entrainement touche à son terme, et Beau Regard a démontré d'excellentes qualités  de tueurs, mais également dans le domaine de la manipulation psychologique. J'estime qu'il est prêt, et qu'il est enfin temps de lui faire jurer allégeance au Dieu Multiface.