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PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water

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Cersei Lannister

Cersei Lannister

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Je rugis! (Bien que mienne est la furie, par mariage)
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PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water _
MessageSujet: PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water Icon_minitimeDim 16 Mar - 0:57


A TASTE FOR BLOOD IN THE WATER

Petyr Baelish ♛ Varys ♛ Cersei Lannister

Salle du Conseil Restreint, Port-Réal ; An 299, Mois 3 ♛ A choisir entre écouter les longues et tortueuses doléances d’un peuple passablement ingrat et tenir une session du conseil restreint, Cersei aurait choisit les doléances – Ces doléances où l’on entendait toujours la même longue liste de plaintes et regrets qui ne faisaient de tout évidence pas partie des priorités de la reine. Les doléances étaient une valeur sûre, facile, s’asseoir sur un trône et prétendre rendre une justice impartiale et incontestée – Si ce dernier qualificatif était certain, l’impartialité était une notion bien plus frêle et inconsistante. C’était, Cersei le savait, un faux sentiment d’insécurité où la guerre contre Robb Stark et celles contre les Barathéons n’étaient que l’arrière plan de conflits triviaux et en eux-mêmes inintéressants.

La reine aurait trouvé utile, reposant de ne se préoccuper que de cela. Elle aurait aussi voulu enfin obtenir une réponse satisfaisante des récents lettres qu’elle avait écrit à son père, que Stannis Barathéon ne périsse d’une manière brusque, imprévisible et sans affrontement et donc que leurs ennemis ne soient plus aussi près des portes de Port-Réal. Avoir Peyredragon aurait pu se montrer un avantage stratégique sur le long terme, et un refuge le cas échéant. Si Robert n’avait pas eu la bonne idée d’offrir l’île à un frère cadet pour qui il n’avait ni appréciation, ni reconnaissance, alors tout ceci n’aurait été qu’un problème lointain, provenant d’une autre région de Westeros.

Dire que feu Robert Barathéon n’avait jamais envisagé la majorité de ses décisions d’un point de vue stratégique serait comme dire qu’écouter les doléances du peuple était une manière de se tromper soi-même – une évidence.

Toute évidence amenant ses propres conséquences, Cersei Lannister prit place dans la large chaise à l’une des extrémités de la table, passant une main distraite sur les plis d’une robe d’un vif bordeaux comme pour s’assurer que son apparence ne laisserait place à aucun commentaire hostile, masqué sous des tournures mielleuses.
La deuxième chose que la reine fit, une fois son apparence irréprochable, fût de boire une longue gorgée d’un vin d’une couleur aussi vive et aussi similaire à celle de sa robe, laissant le liquide un brin âpre l’envelopper de son goût et de sa chaleur.

La situation aurait été plus tolérable s’il avait été important de traiter de questions militaires – de navire, de combats, de batailles bien plus tangibles et bien moins insidieuses -, seulement les affaires militaires semblaient être bloquées au milieu d’une guerre contre le Nord qui avait déjà pris un de ses frères à Cersei – et Tyrion, mais le nain en était revenu. L’absence de Jaime était palpable, étouffante, laissant la reine sans personne en qui n’avoir ne serait-ce qu’une once de confiance dans l’immensité de Port-Réal – Et Port-Réal était une ville immense pour qui ne s’y trouvait aucun allié satisfaisant. Cersei le savait mieux que personne. C’était précisément pour cela, entre autres raisons moins fumeuses, que cette session du conseil restreint ne serait pas militaire. Elle ne concernerait pas non plus les lois – Que pourrait apporté le maître des lois au débat, s’il s’agissait de traiter d’actions d’ors et déjà illégitimes et que toute sanction aux yeux de la juste ne pourrait être prise qu’après le retour de l’ordre dans le royaume ?

« Inutile d’attendre les autres membres du Conseil. Ils ne nous gracieront pas de leur présence aujourd'hui. »  Cersei s’était assurée de cela, comme si s’enfermer dans une salle avec deux des êtres les plus possiblement perfide du royaume n’était pas en soit une perspective suffisamment préoccupante en elle-même, laissant la lionne sur la défensive jusque dans sa posture droite, faussement sereine – Peut-être le vin aidait-il à conserver si bien les apparences. Peut-être pas. Cette session n’était qu’à propos de finesse et de manipulation, deux choses qu’elle savait pertinemment être les domaines du Grand Argentier du royaume et, encore plus, du maître des chuchoteurs. D'une certaine manière, les réunir ici - où Cersei pouvait observer et analyser leurs moindre faits et gestes - pourrait se prouver déterminant lorsqu'elle en aurait besoin. « Bien que je me doutes qu’il faille traité des nouvelles mesures de taxations pour préserver nos ressources aux vues d’une possible attaque des armées de Stannis Barathéon, j’aimerais d’abord m’enquérir d’où nous en sommes quant à la recherche de la plus jeune Stark. »  Celle que Cersei avait perdue. L’indéniable vérité dans cela en était amère. « A-t-on eu le moindre vent de sa présence dans les limites de la ville ? »  Il lui faudrait la fillette, si Cersei espérait améliorer son pouvoir de pression contre les Stark. La promise de Joffrey était docile, mais vastement insuffisante – D’une perfection bien trop dérangeante.

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Varys

Varys

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C'est une excellente question, très cher.
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PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water _
MessageSujet: Re: PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water Icon_minitimeLun 17 Mar - 17:31

Il est de ces espèces d'araignée que l'on aime pas. Ces minuscules araignée que l'on voit bien sur le mur immaculé. Ces boules noires. On distingue les pattes, on reconnait là une araignée. Alors on essaie de l'écraser. Et elle réussit toujours à y échapper. En se roulant en boule, impossible à tuer, il est frustrant que de la voir là bien présente et ne pas réussir à la détruire. La dictature de l'araignée. Puis quand on l'a oublié, la revoilà partie à tout va. Elle galope à une telle vitesse que l'on prend peur de cette toute petite bestiole. On lui donne des proportions immenses alors qu'elle n'est qu'un point parmi d'autres points parmi cette immensité mondiale et universelle. Mais l'attention ne quitte pas cette dérangeante araignée. Il arrive même que cette race bondisse. Alors, de toute évidence, on craint à sa propre personne. On a peur qu'elle nous saute dessus et qu'au moment, donné par on ne sait quelle divinité mais qu'on pense alors remercier à vie, où on peut la tuer, elle se met en boule et disparaît. Ces races d'araignée frustrantes prennent des proportions immenses dès lors qu'il est impossible de s'en débarrasser. N'étant rien d'autre qu'une minuscule araignée, elle aspire son pouvoir de l'attention qu'on lui porte. Elle ne vit que par ces regards, elle prouve être capable d'échapper à la mort certaine seulement parce qu'on l'oblige à le montrer. Elle pourrait être une inconnue parmi les inconnus, un point parmi le noir. Elle pourrait n'être qu'insignifiance. Mais il se trouve justement qu'un idiot a eu l'idée de lui donner de l'intérêt en essayant de la supprimer.
Ces araignées existent et elles sont nombreuses. Leur empire est grand simplement parce que d'incrédules idiots ont fait le choix de donner du crédit à cet empire. C'est là finalement toute la menace futile des araignées, qui ne sont rien d'autres que des insectes capables de tisser d'immenses toiles avec leurs plusieurs pattes. Des toiles dans lesquelles on ne tombe que si on ne fait guère intention et qu'on ne les détruit pas.

Etait-il probable de les croiser sur son chemin, plongé dans le Donjon-Rouge? Oh oui. Mais personne n'essayait de les tuer. Car tout le monde était occupé à autre chose, en ces temps de guerre. Il y avait ceux qui avaient tout quitté, même la cour, et qui avaient oublié qu'il y avait encore un maximum de Sécurité à Port-Réal.
Les cercles qui tournaient autour du roi étaient restreints. Car Joffrey ne faisait pas l'unaminité. Tout au contraire, d'ailleurs. Il ne réjouissait personne. Autant riait-on du temps de Robert, même de lui-même, autant vivre sous le regard idiot de ce faux Baratheon était terrifiant pour la plupart. C'était sûrement pour cette raison que tous les rats avaient quitté le navire. Tous, ou presque tous, puisque les Conseillers et la cour étaient toujours là. Et ils ne l'étaient pas pour rien. Joffrey était officiellement un incapable, surtout depuis qu'il avait raccourci Stark et qu'il n'avait pas été capable de garder un oeil sur la plus jeune de ses filles. Sans parler de cette pauvre Sansa qui se prenait plus de claques que de kilos, de manière à faire d'elle une étonnante maigrichonne dont on craignait la mort de jour en jour. Il était certain que personne ne trouverait grand chose à grignoter une fois que le siège deviendrait particulièrement éprouvant et restrictif en nourriture. Quoiqu'il en fût, Joffrey n'avait pas été intelligent. Et en ces temps où le roi n'avait aucuns sens politique, aucune influence en matière de pouvoir dans son Royaume, les Conseillers de celui-ci en prenait plus que de coutume. Et personne ne trouvait rien à redire. Joffrey ne se rendait évidemment compte de rien, allant et venant, graciant les violeurs et massacrant les honnêtes marchands. Avec son très séduisant Chien comme garde du corps, on craignait ses colères et ses folies, mais sa politique ne faisait peur à personne. Car sans sa mère, son oncle, l'Araignée et Littlefinger, Joffrey Baratheon, Lannister de Sang - consanguinité, quand tu nous tiens, n'était rien d'autre qu'un bonhomme encore vierge incapable de tenir un royaume avec une couronne sur la tête et de la ferraille en guise de siège. Et c'était là sûrement tout le pouvoir réel du trône de Fer. Savoir quoi en faire, et rendre n'importe quel fauteuil la représentation même de ce symbole qu'était le Trône de Fer. A n'en pas douter, un seul actuellement était capable d'une telle chose: Tywin Lannister.
Pour le moment, seulement.

Varys marchait dans les bas-fonds du Donjon-Rouge. Les communs. Là où les domestiques s'organisaient, vivaient, travaillaient. Là où il y avait une sorte de transition entre la pauvreté des rues de Port-Réal et le luxe des appartements privés du palais. Là où les gens n'étaient ni des nobles ni des gueux, car ils venaient de la paysannerie pour servir la noblesse. Ils étaient des entre-deux, des incertaines, des contre-temps admirables et admirés.
L'Araignée aimait à les regarder. A sa manière, de toute évidence. Notamment celle d'un énorme cuisinier qui exécutait les ordres du plus gros d'entre-eux. C'était à croire que l'obésité de ceux qui cuisinaient déterminait leur hiérarchie dans les cuisines. Personne n'avait pu le voir ainsi, ce bon Varys, Maître des Chuchoteurs. Il avait bien des espions, mais il était lui-même plusieurs mouchards à sa propre solde. Là, il se trouvait justement qu'il ressemblait admirablement bien à un cuisinier. Sentant le porc rôti et les fruits confits, hurlant à tue-tête d'une voix étonnamment grave, il menait son petit groupe qui l'appelait "le bonhomme". Un bonhomme pas toujours là. On le disait ivrogne et ami du Lutin pour expliquer ses absences. Mais en vérité, il se trouvait que personne ne le connaissait vraiment. En cela, Varys se ressemblait à travers ses personnes. Autant de mises en abîmes qui faisaient apparaître son essence même: personne ne le connaissait. Il aimait à tirer tout son pouvoir de là. Et toujours, de plus en plus, avec une fidélité de chien vis à vis de lui-même, il recueillait les rumeurs, les ronchons, les vraies informations, distillant le tout avec une méthode d'alchimiste et ne donnant que ce qu'il voulait bien donner à ceux à qui il voulait bien le donner. L'Araignée cuisinière, qui au demeurant cuisinait fort bien, était aussi mystérieuse que l'Araignée truande ou l'Araignée Conseillère. Qui dirait le contraire?

Lorsqu'il apparut quelques heures plus tard dans la salle du conseil, Varys était soigneusement vêtu. Robe de soie rouge, le visage bien préparé et qui reflétait presque la lumière du jour, le ventre gras bien mis en évidence et les babouches rythmant toujours ce même son qui voyait venir le Maître des Chuchoteurs. Son regard calme, impénétrable et mystérieux jonchait presque le sol tandis qu'il s'avançait vers la table du Conseil Restreint. Les mains jointes derrière le dos, il lâcha un mielleux et semblant sincère « Votre Grâce » à cette femme qui avait forniqué avec son frère et en avait fait sortir trois Lannister prêts à tout pour faire avancer leur famille. Lui, l'eunuque, l'ancien esclave, le parjure, celui envers qui la confiance ne pouvait être offerte allait bientôt se trouver le plus pur de tout ce beau collège. Picelle ne viendrait pas, notamment parce qu'il était en train de travailler sur l'éllaboration d'un immense ouvrage à la gloire de la famille Régente. Cersei avait discrètement autorisé son absence. Aussi, quand elle annonça que personne si ce n'était Bealish et lui-même ne composeraient cette assemblée, il n'en fut guère étonné étant mis au courant depuis quelques heures déjà de cette absence prévue. Il savait aussi exactement à quel endroit se trouvait le Lutin, une information qui le mettait sur une légère longueur d'avance face aux deux autres.

« Notre Seigneur Main ne nous gratifie pas de sa présence, ainsi. En avez-vous une quelconque raison, votre Grâce? Il est si dommage de se dispenser d'un tel élément dans notre bien modeste Conseil. »

Sa voix mielleuse et calme fut accompagnée d'un sourire de discrétion et de compassion. Son regard, au contraire, restait de marbre. Mais il était bien difficile de ne se concentrer que sur le regard de Varys, comme si l'on craignait qu'il finisse par mettre le sien dans le vôtre et qu'il en apprenne encore plus sur vous. Aussi, on préférait éviter ses yeux, écoutant avec concentration ses mots doucereux et calmes.

« D'après les humbles informations dont je dispose, Arya Stark ne doit plus se trouver en ville, énonça-t-il mielleusement de son habituel ton suave et doux. Ce n'est pas une découverte en soi, convenons-nous en. Après autant de temps, qu'elle fût encore présente dans la ville, avec autant de vas et viens tiendrait de la mystification. Et sa Majesté le Roi connait mon attachement à ne servir que la Couronne. Aussi, inventer une histoire pièce sur pièce serait félonie. Je crains qu'il nous faille renoncer à la plus jeune Stark. »

Savait-il où elle se trouvait? Si oui, pourquoi ne le disait-il pas? Si non, comment cela se faisait-il? Autant de question que Varys éludait par sa voix douce. Il posa son regard sur Cersei. Pauvre petit chienne perdue sans son maître et qui tente pourtant de se faire passer pour une lionne. La petite Stark a au moins eu le courage de nous surprendre.
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Petyr Baelish

Petyr Baelish

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PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water _
MessageSujet: Re: PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water Icon_minitimeSam 22 Mar - 21:30


 

 
Chaos isn’t a pit. Chaos is a ladder. Many who try to climb it fail and never get to try again. The fall breaks them. And some are given a chance to climb, but they refuse. They cling to the realm, or the gods, or love. Illusions. Only the ladder is real. The climb is all there is

 
Depuis que ce cher Ned avait perdu sa tête, l’agitation régnait chaque jour un peu plus dans les rues de Port-Réal. La famine et le crime siégeaient désormais confortablement sur la ville, la populace rugissait de colère mais le petit roi lion ne daignait pas descendre de son trône de fer pour venir en aide à ceux qu’il avait juré de protéger lorsqu’il avait succédé à cet ivrogne de Robert. Aurait-ce été préférable que Stannis Baratheon remplace son défunt frère ? Littlefinger n’en était pas intimement convaincu. Pour les gens comme lui, il était plus aisé d’atteindre les sommets de l’échelle sociale en complotant au sein d’un régime corrompu. Alors qu’une monarchie pas assez malintentionnée ne créerait pas suffisamment d’opportunités pour s’élever au plus près du pouvoir. Elle risquerait même d’entrainer la descente aux enfers des plus ambitieux, prêts à fomenter le plus sordide des complots dans l’espoir de servir leurs propres intérêts.  Alors oui, si l’intransigeant Stannis montait sur ce fichu trône, Petyr, Varys et tous les autres proches de l’actuelle maison régente connaîtraient le même sort que ce regretté Lord Stark. Oh bien sûr, contempler la tête de Pycelle ainsi que celle de l’Araignée trôner sur des piques sanguinolentes à l’entrée du Donjon Rouge réjouirait Littlefinger, à condition que la sienne ne  parade pas  juste à côté. La meilleure des options pour Petyr Baelish semblait encore être celle des Lannister. Après tout, quoi de mieux pour s’enrichir que d’être plus ou moins au service de la maison la plus fortunée des Sept Couronnes ? Et puis, si le vent venait à tourner, il lui suffirait simplement de lever les voiles vers une contrée plus clémente…

En attendant que l’issue de cette guerre se profile à l’horizon, il y avait encore tant à faire ici à Port-Réal pour contenter la reine régente. Si Petyr avait une prédilection pour tout ce qui touchait au financement des armées et des vivres nécessaires en prévision d’un éventuel siège, Cersei Lannister préférait quant à elle faire appel aux autres talents de Littlefinger. Il y a peu, elle lui avait expressément demandé de retrouver la plus jeune Stark, dont on demeurait sans nouvelle depuis le jour où Eddard avait été arrêté. Lord Baelish avait bien évidemment accepté la requête en souriant de son air le plus mielleux, mais cela ne rendait pas la tâche plus facile. Arya Stark était une petite sauvageonne insaisissable, qui pouvait aisément passer inaperçue parmi tous les gamins pouilleux que comptait Culpucier. Petyr n’avait pas eu beaucoup d’occasions de croiser son chemin, mais il ne lui avait pas fallu longtemps pour réaliser que contrairement à sa charmante sœur, elle n’avait rien d’une dame de haute-naissance. Il avait eu beau détacher plus d’une dizaine d’espions sur les traces de l’enfant, elle demeurait toujours introuvable. Qui sait où elle avait bien pu se rendre après avoir quitté le Donjon Rouge ? Peut-être avait-elle franchi les portes de la ville, et ce même avant l’exécution de son père. Il n’était pas non plus exclu que la jeune fille soit déjà morte et enterrée… Quoiqu’il en soit, il semblait bien que nul n’était en mesure de répondre à ces questions à l’heure actuelle. Voilà qui allait fortement déplaire à la reine. L’espace d’un instant, l’idée de déserter l’habituelle séance du Conseil Restreint traversa l’esprit de Littlefinger. Il pourrait prétexter avoir été atteint d’un quelconque virus… Mais Varys trouverait bien le moyen d’apporter la preuve de son mensonge, à moins qu’il ne préfère colporter quelques rumeurs désobligeantes en rapport avec les « activités secondaires » du Grand Argentier.

Désireux de soulever des questions dans l’esprit des membres du Conseil Restreint, Littlefinger se plut à arriver quelques minutes après l’Araignée. Pour une fois que l’on ne voyait pas Lord Baelish accourir le premier, il espérait bien que ses comparses le penseraient en train de préparer un mauvais coup dans son coin. S’avançant fièrement vers la longue table du Conseil, laquelle n’était occupée que par la reine régente et Varys, Littlefinger réajusta soigneusement l’étoffe d’un rouge Lannister qui lui parait l’épaule. Souriant à la reine, il inclina la tête dans sa direction avant d’imiter  le « Votre Grâce » mielleux du Maître des Chuchoteurs. Lorsque Cersei Lannister annonça l’absence de Pycelle ainsi que celle du Lutin, Petyr n’en fut pas affecté le moins du monde. Il n’avait strictement aucune estime pour le vieillard et le mi-homme. Le premier se montrait bien trop inutile, tandis que le second pouvait s’avérer un peu trop menaçant au goût de Lord Baelish. Si l’Araignée préféra s’enquérir du sort de Tyrion, Littlefinger, lui, s’attarda plutôt sur le vieux mestre.

« Rassurez-moi, votre Majesté, notre Grand Mestre n’est pas souffrant, j’espère ? À un âge aussi vénérable que le sien, mieux vaut goûter aux plaisirs de la vie avec modération. »

Le Grand Argentier était particulièrement bien placé pour discourir des activités nocturnes de Pycelle, celui-ci se trouvait être un excellent client. Mais la reine ne semblait pas d’humeur à écouter les plaisanteries de ses conseillers. Les questions économiques furent immédiatement éludées, et la conversation glissa inévitablement sur la jeune Stark. Littlefinger prit bien soin de laisser Varys s’exprimer en premier sur le sujet. Ainsi, même l’Araignée n’avait aucune nouvelle de la petite Arya ? Voilà qui était bien étonnant de la part d’un homme qui prétendait toujours tout savoir… Au lieu d’attester de son incapacité à retrouver l’enfant, Petyr choisit de suggérer quelques solutions à la reine.

« Il est fort probable qu’elle cherche à retourner auprès de sa mère. Je ne serais pas étonné que cette petite souillon dévergondée soit partie à l’assaut de la route royale. D’après ce que j’ai entendu dire, Catelyn Stark se trouverait au sein même du campement de Renly Baratheon. Mais il se peut que la petite n’ait pas eu vent des dernières nouvelles. Aussi, peut-être conviendrait-il d’envoyer quelques manteaux d’or sur la route de Winterfell, votre Grâce ? »

Cersei adorait envoyer ses manteaux d’or à droite et à gauche- et notamment à la recherche des bâtards de Robert- alors elle n’allait tout de même pas rechigner à l’idée de leur faire remonter la piste d’Arya Stark. Alors que Littlefinger attendait patiemment la réponse de la reine régente, il ne put s’empêcher d’adresser un sourire moqueur au prétendu Lord qui lui faisait face.

« Mais dites-moi, Lord Varys, vos petits oisillons seraient-ils devenus sourds et aveugles ? Vous devriez peut-être songer à leur accorder quelques dragons d’or supplémentaires. Sachez que si vous n’avez pas les finances nécessaires pour vous assurer leur bon service, je suis à votre entière disposition pour vous aider à trouver l’or qu’il vous manque. »

Petyr était persuadé que Lord Varys ne leur disait pas tout ce qu’il savait au sujet d’Arya Stark. Mais il était prêt à le faire parler.

 
 
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Cersei Lannister

Cersei Lannister

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PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water _
MessageSujet: Re: PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water Icon_minitimeDim 23 Mar - 0:03


A TASTE FOR BLOOD IN THE WATER

Petyr Baelish ♛ Varys ♛ Cersei Lannister

Salle du Conseil Restreint, Port-Réal ; An 299, Mois 3 ♛ Les Martell et leur nid de vipères auraient probablement pâlit face aux faux-semblants qui régnaient dans la salle du conseil restreint – Cela dit, Cersei des rumeurs qu’elle avait entendu sur leur compte et du souvenir vague que la Reine gardait d’Oberyn, les Martell n’étaient pas des hypocrites de cette espèce, quand bien même leur réputation les précédait. La réputation – C’était tout ce sur quoi ce conseil était fondé, en fin de compte, la réputation, les apparences et du vent auquel Cersei se raccrochait amèrement. Il était frustrant de tenter de s’accrocher à du vent, et personne n’aurait douter que la Reine n’appréciait pas être frustrée. C’était, cependant, un mal pour un bien – Du moins, la lionne s’ancrait à cette idée dans l’espoir que cette séance ne lui donne pas de migraine affreuse alors qu’elle reprit une gorgée de son vin, l’amertume du liquide lui amenant une certaine clarté sur la réalité de cette situation. Et c’était donc dans cette clarté passagère que la Lannister ne manqua pas de retenir la mention directe de son frère cadet – L’immonde, qui trouvait de toute évidence le moyen de la poursuivre même dans ses absences. Seulement, Tyrion était d’une espèce bien différente des deux membres du Conseil présents dans la pièce. Oh, il pouvait s’amuser à prétendre le contraire, à se complaire dans l’idée qu’il jouait au jeu du pouvoir avec autant d’habileté et de discrétion que Littlefinger et l’Araignée, mais Cersei n’était pas totalement dupe face à lui. Malgré toute son intelligence et ses sarcasmes qu’il supposait bien placés, Tyrion lui restait facile à lire, accessible, dépendant du bon vouloir paternel quant à ses occupations en tant que Main du Roi. Ses jours étaient comptés. Ceux de Petyr Baelish et de Varys ne l’étaient pas. Et puis, encore contrairement aux personnes présentes dans la pièce, Tyrion – la présence de Tyrion - n’était avant tout qu’une punition facile que Tywin avait pu lui infliger, rien de plus. Cersei avait demandé, supplié que son père revienne à Port-Réal exercer ses devoir de Main du Roi dans l’espoir qu’il lui renvoi Jaime. Joffrey avait fait tuer Eddard Stark sans écouter un mot des conseils pourtant avisés de sa mère et avait de surcroît commit un blasphème immonde en salissant le grand Septuaire de Baelor, alors son père lui envoyait le nain difforme pour qu’elle retienne la leçon. Contrôle ton fils. Là était le message implicite de la présence de Tyrion. Face à cela, Petyr et l’eunuque étaient une toute autre forme de punition, qu’elle s’infligeait à elle-même faute de pouvoir remanier les membres du Conseil selon ses envies, et devant donc faire au mieux qu’elle pouvait avec les compétences indéniables de ceux à sa disposition. Cela voulait dire, entre autre, supporter les remarques voilées de l’Araignée quant à l’absence de son frère – Une question piège, bien sûr. Il n’aurait pas surpris Cersei qu’il soit parfaitement au courant d’où se trouvait le Lutin et de ce qu’il était entrain de faire. « Mon frère se trouve présentement là où il se doit d’être. » Loin de cette pièce, là où ses manipulations et sarcasmes ne pourraient pas la déranger et, en somme, avec ceux dont la Reine savait qu’elle pourrait éventuellement trouver la faiblesse et contrôler, si besoin il y avait. Le fait que si Tyrion n’avait pas sauté sur l’occasion de savoir que sa sœur ne voulait explicitement pas de lui à cette séance pour déambuler dans la pièce le sourire au lèvre en sachant pertinemment qu’elle n’aurait pas l’autorité de le renvoyer cela signifiait donc qu’il avait probablement bien plus dérangeant à faire lui traversa l’esprit, mais Cersei choisit de laisser cela de côté jusqu’à ce que la réunion ne se termine. « En soit, j’ai entièrement confiance que son absence est pour le mieux, bien que je ne vous aurais pas cru si concerné, Lord Varys. » Si avoir entièrement confiance signifiait éluder le sujet de la manière la plus rapide et efficace possible. « Il en va de même pour Mestre Pycelle. » Précisa-t-elle ensuite, son attention s’attardant enfin sur Littlefinger pour mieux le détailler du regard. S’il y avait dans ses premières paroles une quelconque tentative de sarcasme, les insinuations ne semblaient pour l’instant pas aussi dangereuses que celles que l’Araignée avait probablement fait – Des insinuations qu’elle sentait, plus qu’elle ne les connaissait, ce qui était en soit particulièrement problématique. Il lui faudrait plus d’espions, dans un futur proche. Quoi qu’il en soit, Pycelle avait plus d’une fois démontré une loyauté sans borne aux Lannister, rampant métaphoriquement aux pieds de Cersei. Quand bien même cela viendrait à changer, il semblait être des trois membres du Conseil ne faisant pas partie de la famille de Cersei celui qui présentait le moins de risques.

Et voilà qu’Arya Stark avait bel et bien disparu dans la nature – Un fait, en soit, presque d’une logique imparable lorsqu’on a un loup pour emblème. Les responsables de ce fracas n’étaient autre que les manteaux d’or, incapables de retenir une enfant d’a peine neuf ans. Cela laissait presque à se demander quelle autre tâche ils n’avaient pas su accomplir – Tuer des bâtards ne s’était sans doute pas montré aussi ardu. Seulement, pas d’Arya éloignait encore un peu plus la libération et le retour de Jaime. Une Stark n’avait pas autant de moyen de pression que deux. De même, une Stark n’avait pas autant d’importance que le prisonnier que Cersei avait réussi à perdre dans Port-Réal, celui dont la ressemblance avec les Targaryen était trop frappante pour n’être que coïncidence – N’était-ce pas d’ailleurs pour cela qu’il avait été jugé bon de l’envoyer comme prisonnier à Port-Réal, alors que ses crimes avaient été commis dans l’Ouest ? Et si Tywin Lannister apprenait qu’elle l’avait perdu alors qu’il était un secret bien gardé, alors Tyrion serait probablement une bien piètre punition face à ce qui attendait la blonde. Non. Il leur fallait Arya Stark – C’était un besoin presque viscéral, fondé tant sur la nécessité de revoir Jaime que sur l’importance de réparer les erreurs commises – Ses erreurs, si Cersei était parfaitement honnête envers soi-même, ce qu’elle ne souhaitait pas. « Je doute fort qu’une enfant de neuf ans ait pu aller suffisamment loin par elle-même pour nous être perdue et, en supposant qu’elle reçoive une quelconque aide, cela ne devrait que la rendre plus aisée à localiser. » Elle ne renoncerait pas, ne pouvait pas se le permettre – La résolution dans sa voix le laissait clairement transparaitre.

Cependant, il y avait un monde entre vouloir retrouver une enfant dont la présence à Port-Réal était cruciale et envoyer des soldats chargés de maintenir l'ordre au sein de la capitale à sa recherche. Après tout, les manteaux d’or étaient présentement plus occupés à tenter de retrouver le prisonnier qu’autre chose, et avec la présence menaçante de Stannis si près de Port-Réal, il semblait important d’en conserver la majorité dans la capitale. Seulement, ne pas envoyer les manteaux d’or supposait la nécessité d’acheter quelqu’un – espion, traqueur, peu importait tant qu’il pourrait ramener la fille Stark sauve et majoritairement saine jusqu’à Port-Réal. Le problème, dans cette alternative, restait encore et toujours une question de loyauté et de confiance. Dans sa réflexion, Cersei se mordilla brièvement l’intérieur de sa joue, son regard émeraude fixé sur Littlefinger comme pour juger de l’honnêteté derrière ses idées. « J’en enverrais deux. » Déclara-t-elle enfin, comme s’il s’agissait là d’une moindre transaction. La route royale n’était pas la plus sûre, en ces temps de guerre – D’autant plus si l’une des factions était cette de l’héritier de Winterfell. « Cela dit, il faudrait aussi penser à avorter toute tentative d’alliance entre Renly Barathéon et la Maison Stark. J’ai entendu dire qu’il avait récemment épousé la jeune Tyrell. Sait-on ce qu’il serait possible d’offrir au Bief pour que la Maison Tyrell ne susurre à l’oreille du cerf à quel point cette alliance serait de mauvais augure ? » Après tout, envoyer un quelconque émissaire sur les Terres de l’Orage serait prendre le risque stupide de ne point le voir revenir en vie. L’envoyer au Bief, par contre, et obtenir de manière détournée que les ennemis de la Couronne ne s’entendent pas… C’était là la plus simple des tactiques – Diviser pour mieux régner, et pouvoir ainsi éliminer les dangers et l’opposition méticuleusement, pièce par précieuse pièce. L’impasse, bien sûr, restait que le Bief n’avait probablement que très peu à gagner, peu de nécessités qui pourraient porter ce plan à bien. Et laisser Littlefinger financer les espions de l’Araignée n’aiderait certainement pas dans cette entreprise.

Quand bien même les deux sujets n’étaient pas liés en eux-mêmes, la simple idée de laisser deux hommes dangereux réaliser ce genre de transaction – ce genre d’alliance - n’était pas dans les intérêts de la Reine. Elle ne pourrait, au final, probablement pas empêcher une quelconque transaction officieuse. Officiellement, elle ne pouvait non plus s’opposer si ouvertement à ce qui semblait être une manière qu’avait Petyr de remplir ses fonctions de Grand Argentier. Cela dit, le fait que son attention restait plongée sur Lord Baelish ne masquait que de manière sommaire les pensées de la Reine.

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Varys

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C'est une excellente question, très cher.
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PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water _
MessageSujet: Re: PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water Icon_minitimeDim 23 Mar - 11:30

Les deux yeux globuleux et vitreux de Varys observaient la Reine. Lannister, pauvre petite lionne. Il y avait quelque chose de terrible à les voir les plus puissants et à perdre inutilement leur temps à se battre entre-eux. Triste sort pour ces tristes sires. Il n'y avait que le plus vieux, que Varys avait eu la chance de croiser à quelques occasions qui sembler avoir l'esprit au clair. L'un, trop belliqueux, était en cage chez les Loups tandis que l'autre, petit par la taille mais grand par la Ruse, était en train de tailler le pieu qui servirait à aveugler le cyclope qui l'empêchait d'agir. Quant à la dernière, femme de son Etat, elle cherchait tant bien que mal à préserver une influence sur son fou de fils tout en cherchant à montrer qu'elle avait le pouvoir. Mais elle était la plus faible et la plus forte à la fois. Sa position de Reine Régente la rendait au-dessus des deux autres, et même de presque tous. Mais il était certain qu'elle était le plus en danger, surtout en guerre. On chercherait à l'éliminer. Et combien même Varys et Littlefinger se trouvaient assis à cette même table deux ans plus tard, sous l'égide de Renly, Stannis ou Robb Stark au choix, elle, elle serait soit morte ou disparue. Se retrouver assis là, depuis plus de vingt années était quelque chose qui rappelait à Varys que les rois ne durent pas, pas plus que les familles desquelles ils viennent.
Et elle continuait à jouer à un jeu qui ne lui allait pas du tout. Elle aurait pu en imposer par d'autres moyens, mais elle cherchait à ressembler à l'Araignée et à Littlefinger. La fausse discrétion, tandis que Varys savait très bien où se trouvait à l'heure actuelle Tyrion, et il savait aussi pourquoi. Et sans-doutes savait-elle également que le Maître des Chuchoteurs le savait. Quelle raison de le cacher, alors? Faiblesse?
A travers toutes ses pensées, Varys n'avait cessé de sourire respectueusement à la Reine tandis qu'elle continuait à exposer les raisons du conseil.

Quand Littlefinger attaqua les espions de Varys, ce dernier tourna son gras et poudré visage vers lui, lui décrocha un sourire des plus mielleux et des plus "Mêle-toi de ce qui te regarde, sombre buse, ou tu finiras plus bas que terre que ce pauvre Roi Fou" et retourna à regarder la Reine qui n'avait eu cure de ce que proposait si bêtement le Grand Argentier.
Il y avait toujours cela, chez Littlefinger, particulièrement lors des séances du Conseil Restreint. Il masquait ce qu'il n'avait rien à dire ou faire en mettant un pied grossier dans les affaires des autres. Il ne savait rien des espions. Qu'à peine ce que Varys acceptait de laisser voir. Pourtant, il semblait croire tout le contraire. Il semblait penser qu'il était à la fois un brillant membre du gouvernement Royal, un grand calculateur financier qui le mettait à la même place que Tywin Lannister en matière de richesse, et un fin agent secret aux mille espions que le transformait en un Varys avec une virilité supplémentaire et un peu plus de cheveux. Or, il n'était ni Varys, pas plus que Lannister grand-Père. Et à trop croire ou trop sembler croire être quelqu'un d'autre que soi-même, on finissait par disparaître totalement de la circulation. Mais l'Araignée n'était pas bête. Il se doutait qu'il y avait autre chose derrière Baelish. Quelque chose de plus calculé, sans-doutes l'unique et plus grand calcul de sa vie, lui tant habitué à réagir par instinct et par coups non prémédités à l'avance. Et ne pas s'en rendre compte était sûrement une faute grave, surtout quand on s'appeler Lord Varys et que l'on comptait savoir bien des choses. Oh, il en savait des croustillantes à propos de ce Grand-Argentier. Il aurait peut-être même en sa possession la taille de son entre-jambe, c'était dire. Varys n'était pas dupe, pas plus qu'il n'avait pas des espions à sa charge qui semblaient servir en toute circonstance le Grand-Argentier.
Puis il l'écouta demander l'envoi des manteaux d'Or. Sans escompter cette pauvre Cersei qui pensait bien faire en le réalisant, telle une mère qui répare les bêtises de son pauvre enfant. Trois Stark réduits à une seule, et pas des plus amusante au passage. L'un mort, l'autre disparue. Il ne restait plus que la rêveuse et martyre Sansa, clouée dans ses appartements et tabassée par un roitelet quelque peu plus enclin à frapper les femmes qu'à s'asseoir sur son Trône.

« Il m'est d'avis, Votre Majesté, que l'envoi supplémentaire de membres de nos forces armées n'est pas des plus sage décision. Loin de moi la volonté de discourir contre vos décisions, mais en temps de guerre, il est préférable de savoir garder auprès de soi le plus d'épées et ne pas en épuiser inutilement à rechercher des aiguilles dans les bottes de foin. D'autant plus que, si Arya Stark avait emprunté la route de Winterfell par des moyens qu'elle connait d'elle-même, et donc que mes humbles oisillons connaissent également, elle serait actuellement dans ce Donjon, scrupuleusement surveillée. Votre Majesté, je crois qu'Arya Stark est perdue au sens propre du terme et qu'un guide doit être présent auprès d'elle. Le hasard nous la fera retrouver, et il est de mes modestes compétences que de créer les hasards. »

Autrement dit, deux abrutis armés et ralentis par la ferraille ne servaient à rien dans des chemins boueux, perdus au milieu de la nature sans aucuns repères ni chemin. Les espions, postés partout à travers Westeros, étaient bien plus utiles que ces deux gusses là, qui servaient bien plus à la défense du Donjon-Rouge le moment venu.
Mielleusement et calmement, Varys venait de parler à la Reine. La discorde, les avis contraires. Baelish n'était pas un idiot, que cherchait-il donc à faire en envoyant des soldats inutiles en dehors de la capitale tandis que les semaines à venir annonçaient clairement un futur siège, sinon une future bataille? Très habilement, l'homme venait de se servir des sentiments de la Reine. Cersei ne s'était servie de sa raison en pensant pouvoir envoyer des Manteaux d'Or à la recherche de la petite Stark. Sans-doutes était-elle apeurée par la réaction du père, et pressée de réparer les déboires de Joffrey. Pauvre femme toujours au pied de ses Rois pour nettoyer les excrément qu'ils laissaient tomber.

Catelyn Stark, que Littlefinger aurait rêvé voir appelée Catelyn Baelish, se trouvait depuis la veille à Pont-l'Amer tandis qu'on murmurait une éventuelle rencontre avec Stannis. L'Araignée était interloqué par cet homme. Bon, il était évident qu'il le savait parce que Varys avait autorisé quelques espions à le révéler à d'autres histoire que ces autres le fassent savoir à leurs maîtres, dont Littlefinger, et que les dits-maître se croient investis d'un pouvoir et d'une longueur d'avance sur l'eunuque.
Mais Baelish semblait étonnement très à même de proposer nombre d'idées, et pas des plus intelligentes. Et pourtant, les Dieux savaient qu'il n'était pas idiot, ce pauvre homme.

« Catelyn Stark est arrivée hier à Pont-l'Amer. Et mes oisillons, qui d'ailleurs, Varys tourna ses yeux globuleux et sa voix suave vers Baelish, se passeront d'ailleurs humblement de votre rémunération qui servirait bien plus à armer notre ville qu'à donner plus d'or à des mouchards qui en ont déjà beaucoup, mes petits oisillons m'ont dit qu'il semble qu'une rencontre soit prévue entre les deux frères à Accalmie. J'ignore encore les termes de cette rencontre, bien qu'une reddition d'un des deux camps sera demandé et que selon tout ce que nous savons des frère de Feu notre bon Roi Robert, aucun des deux ne finira pas accepter le commandement sévère de l'Autre. Néanmoins, Varys eut un petit sourire mielleux tandis que sa voix douce et calme continuait à parler, je pense qu'il est des plus porteur de fruit que d'attendre la rencontre armée entre Stannis et Renly et agir en conséquence. Nous ne savons encore ce qu'il s'y passera. Et y mener des ambassadeurs serait un risque de ne jamais les revoir vivants. »

Bien plus judicieuse que celle de vouloir rattraper la petite Stark que seul le plus grand des hasard ferait revenir, pensait-il.
Le regard de la Reine alla directement vers Bealish. Et celui de Varys suivit. En effet, se débarrasser de celui-ci permettrait à l'Araignée de se rapprocher de Tyrion et d'affaiblir la Reine. Et il semblait évident que le plus jeune des trois enfants de Tywin était le mieux à même de gérer la future guerre qui se passerait sous les murs de Port-Réal et surtout, de mieux contrôler Joffrey qui n'en finirait sûrement pas d'en faire voir à tous. Mais pour le moment, l'avenir était encore trop incertain.
Les deux regards étaient donc tournés vers le Grand-Argentier. Varys fit un sourire doucereux et calme, tandis que le regard de la Lannister semblait être un ordre.

« Nous aurons besoin de notre Grand Argentier pour armer nos soldats, n'est-ce pas Lord Bealish? »
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Petyr Baelish

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PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water _
MessageSujet: Re: PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water Icon_minitimeDim 23 Mar - 17:34


 

 
Chaos isn’t a pit. Chaos is a ladder. Many who try to climb it fail and never get to try again. The fall breaks them. And some are given a chance to climb, but they refuse. They cling to the realm, or the gods, or love. Illusions. Only the ladder is real. The climb is all there is

 
Observant tour à tour Varys et la reine régente, Littlefinger tentait de déterminer qui de l’araignée ou de la lionne s’avérait la plus dangereuse des créatures hantant le Donjon Rouge. Malheureusement on ne pouvait pas se fier aux simples lois de la hiérarchie, on faisait et défaisait les rois et les reines avec une telle aisance qu’on se laissait finalement aller à penser qu’il y avait des êtres plus puissants que nos propres souverains. Il semblait être impossible de percer les secrets dissimulés derrière le regard mystérieux du Maître des Chuchoteurs, cet eunuque qui en savait trop. Et c’est bel et bien ce manque de clarté qui irritait Lord Baelish et l’incitait à considérer l’Araignée comme son principal ennemi. Qui d’autre dans toutes les Sept Couronnes pouvait se vanter d’en savoir autant sur le Grand Argentier ? Personne, à n’en pas douter. Alors que de son côté, Cersei Lannister comptait un peu trop sur ses attributs féminins et autres manigances prévisibles pour tirer son épingle du jeu, sans jamais parvenir à anticiper les coups de ses adversaires. À chaque nouvelle séance du Conseil Restreint, la reine s’évertuait inconsciemment à montrer ô combien elle avait besoin des venimeux conseils de ses prétendus alliés. Oh bien sûr, à la fin elle se donnait l’illusion d’avoir eu le pouvoir de trancher, d’ordonner l’exécution d’une jeune fille en Essos ou de bâtards reclus à Port-Réal, mais à y regarder de plus près, elle ne tirait peut-être pas autant de ficelles qu’elle le pensait. Petyr se délectait toujours autant de ce qu’il considérait comme son dernier coup de maître : « l’acquisition » d’un garçon que la reine aurait bien volontiers envoyé périr sur le Mur. Si les Lannister étaient parvenu à capturer celui que l’on soupçonnait d’avoir du sang de Targaryen dans les veines, c’était désormais Littlefinger qui avait la main mise sur le jeune Aeron Feunoyr. Lord Varys avait une trop forte tendance à sous-estimer les ambitions du Grand Argentier, il ne le jugeait pas capable de laisser son impulsivité de côté pour envisager d’agir en vue d’un objectif à long-terme. Or, Petyr Baelish cherchait d’ors et déjà à parer à tout éventuel changement de souverain. Telle était l’unique raison pour laquelle il n’avait pas fait le choix de livrer Aeron à la reine. Baratheon, Lannister, Targaryen, en définitive tous ces noms lui importaient peu, quand bien même on lui aurait rappelé qu’il avait prêté allégeance à la Couronne, il aurait tenu à rétorquer qu’il n’était pas homme à tenir ses engagements. Après tout, les promesses n’engagent que ceux qui y croient et Littlefinger est tout sauf un homme crédule.

« Cette enfant de neuf ans avait tout de même eu l’audace de lancer son effroyable loup sur Sa Majesté Joffrey. Je ne serais donc pas surpris de la voir s’imaginer qu’elle est en mesure de regagner Winterfell sans aide extérieure. Cela dit, elle aura peut-être eu suffisamment de jugeote pour se fondre dans un groupe, ou plutôt une meute au sein de laquelle il lui aurait été possible de passer inaperçue durant tout ce temps. Mais si elle est effectivement perdue, je doute fort que le hasard se montre plus efficace qu’une paire de manteaux d’or. »

Varys n’était pas dénué d’aptitudes, il fallait bien le reconnaitre, mais de là à créer les hasards, Littlefinger demeurait dubitatif. Il était clair que l’Araignée cherchait à influencer Cersei dans le but de la faire revenir sur sa décision. Cette ridicule tentative de manipulation contrariait Petyr, qui espérait pouvoir éloigner quelques manteaux d’or de la capitale et de son protégé par la même occasion.

Littlefinger savait pertinemment que le rôle –interprété à la perfection- de Lord Varys était d’avoir un œil dans chaque recoin du royaume, mais il ne pouvait s’empêcher de le maudire à chaque fois qu’il en savait plus que lui au sujet de Catelyn Stark. Bien qu’il ne soit jamais parvenu à gagner son affection, il avait la fâcheuse tendance de se montrer quelque peu possessif à l’égard de son « amie ». Cependant, il n’en laissa rien paraître et se contenta d’écouter attentivement la suite. Varys avait-il réellement cru que l’offre de Littlefinger était sérieuse ? Le Grand Argentier n’imaginait pas une seule seconde venir le conseiller sur la gestion de ses finances. Il n’avait vu là que l’occasion de provoquer gentiment son adversaire. Quoique l’idée de soudoyer lui-même les espions du Maître des Chuchoteurs puisse être tentante.

Lord Baelish avait beau apprécier être au centre de l’attention, il ne jugeait pas pour autant d’un bon œil les regards que ses interlocuteurs faisaient peser sur lui. L’idée d’aller négocier avec les Tyrell ne lui déplaisait pas forcément mais le moment n’était pas opportun pour s’éloigner de la capitale. D’autre part, il n’avait guère envie de se retrouver perdu au beau milieu d’éventuels affrontements entre les deux frères Baratheon. Littlefinger n’avait rien d’un vaillant chevalier sachant combattre, mettez-lui une épée dans les mains et il la vendra au plus offrant.

« Je partage l’avis de notre vénérable Maître des Chuchoteurs. Mieux vaut attendre la confrontation entre Stannis et Renly avant de songer à déplacer le moindre pion. Qui sait, peut-être que le hasard jouera en notre faveur… »

Prononçant ces derniers mots, Baelish adressa un sourire moqueur à Lord Varys. S’il était véritablement capable de provoquer les hasards, alors qu’il le démontre. Comme toujours, les paroles de l’Araignée étaient teintées de double sens. Et si l’envie de lui faire ravaler son sourire doucereux titillait Petyr, il se contenta de lui répondre sur le même ton, tout en prenant soin de bien choisir ses mots.

« Qui d’autre que votre Grand Argentier serait à même de financer nos soldats ? Cependant si Son Altesse, le demande expressément, je pourrais m’arranger pour déléguer mes affaires l’espace de quelques jours. J’ai déjà rencontré Willos Tyrell et son épouse, celle-ci me parait relativement influençable. Si nous parvenions à la rallier à la noble cause des Lannister, peut-être serait-elle en mesure de convaincre son mari et son beau-père de revenir sur leur alliance avec Renly. Après tout, derrière chaque grand homme se cache une femme… à supposer que Lord Willos puisse être considéré comme un grand homme bien sûr. Un mince sourire se dessina sur les lèvres de Littlefinger avant qu’il ne reprenne la parole. D’autre part, son épouse Lyanna est issue de la maison Mormont ; ce n’est certes pas l’une des familles les plus puissantes du royaume mais ses membres pourraient constituer quelques épées de plus à la solde de la Couronne. »

 
 
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PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water _
MessageSujet: Re: PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water Icon_minitimeMar 25 Mar - 0:30


A TASTE FOR BLOOD IN THE WATER

Petyr Baelish ♛ Varys ♛ Cersei Lannister

Salle du Conseil Restreint, Port-Réal ; An 299, Mois 3« Le hasard ? » Le ton de Cersei était clairement dubitatif, mais pas forcément dérisoire. Ses yeux verts quittèrent Petyr Baelish pour de nouveau se focaliser sur l’Araignée, ses mots ayant sans aucun doute eut l’effet escompté de faire réfléchir la Reine. Et, justement, Cersei n’était pas certaine d’apprécier cela. Le hasard était une des nombreuses armes à la disponibilité de Varys – Il savait les manier, savait comment toujours trouver un quelconque profit des évènements qui s’annonçait pour ainsi en sortir plus gagnant qu’auparavant, et Cersei savait que cela était dans ses capacités. Il savait qu’elle savait – Cette autre alternative n’aurait probablement pas traverser ses lèvres si il en avait été différemment, et de cela la lionne en était convaincue. Le hasard. Qu’il était beau, le hasard – Qu’il était grand, splendide, caractériel et incontrôlable en pratique. Il aurait été idiot de croire le contraire. Il aurait aussi été idiot de refuser la proposition du Maître des Chuchoteurs, seulement cela demandait un certain degré de confiance et de loyauté que la Reine n’était pas sûre que l’Eunuque possédait. Oh, il ferait de son mieux, c’en était certain, mais faire de son mieux ne signifiait pas nécessairement servir les intérêts de la Couronne. Laisser le retour de la plus jeune des filles Stark en leur possession au hasard était en soit le laisser à une force incontrôlable – une idée dérangeante en soit, qui ne le devenait que d’autant plus lorsque l’incontrôlable se trouvait entre les mains d’un être tel que Varys. « Et, puisqu’il semblerait que vous me croyiez suffisamment ignorante de l’art de la guerre pour me rappeler de notre situation actuelle, comment prétendriez-vous créer ce-dit hasard ? » Le ton de la Reine était calme, neutre, glacé – Ne laissant pas place à l’intérêt presque viscéral qu’elle avait de retrouver la deuxième fille Stark. Arya ne pouvait pas être perdue, Cersei ne pouvait pas se le permettre, et les points abordés par Lord Baelish étaient tous valides, presque tangible tant ils criaient d’une perspective en laquelle Cersei cherchait si férocement à croire.

Joffrey, bien sûr – Tout ceci était ultimement et d’une manière ou d’une autre pour Joffrey, de sorte que la simple mention des mutilations faites à son fils semblèrent suffisantes pour que les muscles de la blonde ne se tendent imperceptiblement, l’espace d’une fraction de seconde et faute de pouvoir fermer les yeux. Les prédateurs ne pouvaient baisser leur regard, et donc leur garde, d’une quelconque manière - Cela aurait été un signe de faiblesse, et Lannister et faiblesse ne se devaient pas d’être deux mots que l’on associait ensemble. « Elle est en effet une enfant astucieuse - Suffisamment pour pousser son horrible bête à échapper à la sentence royale. » Suffisamment astucieuse pour avoir échapper aux soldats qui l’avaient chercher dans la forêt après que son immonde loup n’ait blessé Joff’ et être retrouvée par quelqu’un qui ne lui était pas foncièrement hostile. Suffisamment pour échapper à de quelconques Manteaux d’Or que Cersei pourrait envoyer mais peut-être, aussi, suffisamment pour échapper au hasard. « Quelle aide serait le hasard, si elle savait s’en échapper ? » La question était tout autant stratégique qu’elle était rhétorique, évitant pertinemment de mentionner de nouveau l’envoi de Manteaux d’Or jusqu’à ce que Cersei ne puisse juger de la possible satisfaction de ses objectifs d’après les théories de Varys. Au final, la Reine se doutait qu’elle devrait se délester d’au moins deux des membres du Guet, ne serait-ce que par pure précaution – Parce qu’elle ne pouvait pas perdre Arya, et ne pouvait pas forcément compter sur le hasard. Les Manteaux d’Or présentaient l’avantage non-négligeable que la Reine les connaissait et pouvait bien facilement les contrôler. Seulement, il était une chose d’avoir cette certitude, et une autre de l’affirmer à voix haute dans une pièce remplie de manipulation et faux-semblants, elle comprise. Alors peut-être que réaffirmer trop vite son parti-pris auprès du Grand Argentier n’était pas l’option la plus ingénieuse – Pas la plus idiote non plus, certes, mais Cersei trouvait que toute notion d’idiotie n’était d’aucun intérêt.

Il y avait des affaires demandant son attention. Cette rencontre à Accalmie n’était en soit pas un mauvais présage – Cersei connaissait suffisamment les frères de son défunt époux pour avoir la certitude que toute tentative de négociation ne mènerait à rien. Quand bien même auraient-ils été deux hommes bien différents, le simple fait qu’ils se battaient pour déloger Joffrey d’un trône qui n’avait de place que pour contenir l’égo d’un seul roi était une indication qui permettait de se douter qu’il n’y aurait pas d’accords d’entre-aide entre les deux cerfs. Savoir Stannis a Accalmie pourrait éventuellement leur permettre de reprendre Peyredragon et d’éloigner ainsi le danger, mais préparer un tel assaut demandait plus de temps, de préparations et de fonds qu’ils ne pouvaient probablement avoir. Peyredragon n’était pas leur priorité – Du moins, pas tant que l’île se tenait tranquille. Trop tranquille pour présager quelque chose qui serait favorable à Port-Réal, sans aucun doute, mais il y avait d’autres moyens de voir venir que d’envahir un territoire que Stannis Barathéon occupait en toute légalité. Si Robert avait eu un tant soit peu plus confiance en les capacités intellectuelles de Robert, peut-être serait-elle allée jusqu’à dire qu’il avait choisi d’offrir Peyredragon à Stannis spécialement au cas où les changements de pouvoirs ne favorisaient pas les Barathéon. C’était ce qu’elle aurait fait – Non, c’était probablement ce que Tywin aurait fait, et donc elle par extension -. Cela dit, Robert s’était transformé en un ivrogne qui lui semblait très peu réfléchi, s’ennuyant de la guerre, détestant la paix, et passant le temps dans des plaisirs immondes faute de faire son devoir et d’accomplir ses responsabilités – d’époux, de père, de roi...

« Attendre les rapports des évènements allant se dérouler à Accalmie ne nous empêche point d’entretenir et développer nos propres alliances. » Son ton était plus dur que la voix calme et réfléchie de l’Araignée, que Cersei trouvait aux accents aussi mielleux que son sourire. Bien sûr, les personnes d’une telle aisance et patience inspiraient généralement la confiance dans certains cercles qui, de toute évidence, n’incluaient pas celui de la Reine – comme si être posé n’était que signe de désintérêt, et la mesure une moindre illustration de la faiblesse. « De même, armer les troupes de Port-Réal est loin d’être un objectif suffisant quant à l’usage que la Couronne fera de l’or. Il nous faut pouvoir parer à toute éventualité. » Si Stannis Barathéon était le premier aux portes de Port-Réal, il faudrait pouvoir annihiler son armée d’une manière fulgurante, ou être préparé à vivre sous un siège long et ardu. De simples armes et de bons soldats ne feraient l’affaire dans aucune des deux situation, quand bien même ils seraient d’une utilité indéniable. Les espions étaient au final ceux qui sauraient profiter de la situation quelle qu’elle soit.

« Les Mormonts viennent du Nord, ne se seraient-ils donc pas ralliés à la cause de Robb Stark ? » Cependant, l’Île-aux-Ours se devait de posséder une flotte qui pourrait leur être utile, serait une craquelure imperceptible mais cruciale dans l’armure du fils aîné de la Maison Stark. L’idée en elle-même semblait être d’une simplicité presque infaillible – Utiliser la femme d’un Tyrell et donc faire d’une pierre deux coups, seulement – « Les Nordiens ne sont pas connus pour leurs changements d’allégeance, mais soit. Il est important de renforcer nos propres alliances pour mieux affaiblir celles des partis adverses. Si l’épouse de Willos Tyrell est à la Cour, j’entends que son accueil ne laisse aucun doute sur qui est le monarque légitime de Westeros, et suis même certaine qui vous n’hésiteriez point à me la présenter, Lord Baelish. » L’épouse en elle-même n’avait pas d’importance – Ce ne serait qu’une femme de plus, soumise à son époux d’une manière qui ferait presque remonter une bile brûlante et acide dans la gorge de Cersei. Cela dit, la rencontrer serait aussi s’assurer des actions du Grand Argentier, pouvoir scrupuleusement analyser s’il avait un quelconque intérêt secret à cette dévotion envers la Couronne. Il y en avait toujours.

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Varys

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C'est une excellente question, très cher.
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MessageSujet: Re: PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water Icon_minitimeMar 8 Avr - 8:13

Il ne les aimait pas. A dire vrai, qui Varys aimait-il? Personne. Oh, quand il était tout jeune et qu'il était dans cette troupe de théâtre itinérante, il adorait cette petite vieille énergique qui ne semblait ne jamais cesser de vouloir monter sur les planches et qui prodiguait à toute la folle compagnie une énergie telle que personne ne résistait à sa bonne joie. Mais cela, sans-doutes, s'arrêtait ici. Il n'y avait personne d'autre dans ce foutu royaume que l'Araignée aimait. Encore moins les Lannister, qui souffraient actuellement d'une dégénérescence interne qui les mènerait à leur perte. Mais il était certain que dans des moments aussi dangereux pour eux, ils l'étaient encore plus pour tous les autres. Un Lannister blessé est bien plus belliqueux que trois Lannister réunis. Il n'y avait que le Lutin qui semblait ne pas être le plus grand des dangers pour Varys. Pis encore, la nouvelle Main du Roi s'était éprise de l'Araignée en faisant de lui un de ses principaux alliés. Le Maître des Chuchoteurs n'avait rien demandé, ne se targuait de rien, mais était bien satisfait de pouvoir compter parmi ses pions le petit mais bien intelligent Lannister, que si trouvait actuellement celui qui avait le plus de jugeote et de pouvoir dans l'immense capitale. Mais bien des années à suivre les Targaryen, à suivre ce fou de Robert et les Lannister, Varys avait compris qu'il ne fallait en rien avoir des certitudes quant à ces derniers. Il fallait observer, se poser au bon endroit et au bon moment et les regarder s'entre détruire le temps nécessaire.

Le hasard.
Le hasard, sa soeur la Fortune, son frère le Destin, et leur mère l'Aventure. Varys aimait bien l'invoquer, notamment parce que de coutume cela clouait le bec à la plupart des gens qui se trouvaient autour de lui. Mais il ne s'attendait pas aux questions de Cersei. Mieux aurait-il valu qu'elles ne disent rien, au lieu de commencer à philosopher sur quelque chose qu'elle ne comprenait pas vraiment. C'était sûrement en cela que Cersei et Bealish se trompaient. Ils n'étaient pas des espions. Ils n'avaient pas ça dans le sang. Non pas qu'il fût nécessaire de naître et d'avoir en ses gênes celles de mouchard et d'espion. Non, il fallait n'avoir sa vie qu'accrochée à cela, à cette seule et même certitude qu'est l'espionnage. Varys ne comprendrait rien à l'art de gérer des comptes et il était naturel que Littlefinger ne comprît rien à l'art d'espionner. Pas plus que Cersei. Il fallait concéder qu'ils étaient de bons amateurs, dépassant d'autres piètres petits espions, mais il se trouvait qu'ils n'arrivaient pas à la hauteur du Maître de tous les espions. Oh Varys n'avait aucun manque de modestie, ou quoi que ce fût de vantard ou de couard. Non, il savait juste pertinemment qu'il était bon dedans, notamment et surtout parce que toute sa vie s'était construite autour de l'espionnage. Il était lui-même espionnage, comme si soudainement sa vie ne se résumait qu'à cela.
Aussi, expliquer ce qu'il entendait par créer le hasard était comme demander au magicien de dévoiler tous les secrets qui faisaient son succès. Il fit un sourire mielleux pendant que Cersei lui posait ses questions, ne laissant rien apparaître de ce qu'il pensait d'elle et de ce qu'aimerait bien lui montrer pour qu'elle comprenne ce qu'était créer le hasard. Mais enfin, Cersei, tu le sais bien toi ! Le genre de hasard qui a vu mourir Robert Baratheon, puis Eddard Stark et t'a poussé à asseoir vulgairement ta famille sur le Trône de Fer. Voyons, réfléchis un peu et tu trouveras et comprendras. Mais il ne le fit pas, de toute évidence. Il gardait ce même sourire, ce même regard vitreux et impénétrable tandis que les deux attendaient sa réponse.

« Sa Majesté ne penserait tout de même pas que je mets en question ses qualités de dirigeante. Je suppute simplement que garder des hommes armés à nos côtés n'est jamais de trop en temps de guerre. Je me plierai évidemment à la décision de sa Majesté et de la Couronne, comme il en a toujours été. Varys joignit ses mains autour de la table, regarda rapidement Littlefinger sans ne rien laisser transparaître, puis reprit avec son habituel ton suave. Le hasard est une arme dangereuse, surtout quand certains y croient. Il n'est guère ici possible de vous donner la série de noms et de contrats qui me lient à ceux qui pourraient créer ce hasard. Mes oisillons parcourent les entiers territoires de la Couronne. Tous les jours ils côtoient les communs, les paysans, les bourgeois, les mendiants, les travailleurs, les artisans, les seigneurs, les voyageurs. La seule chose qu'ignorent tous ces gens, c'est qu'ils croisent mes oisillons parce que ces derniers ont pour ordre de les croiser. Soyez donc certaine que si Arya Stark se promène au hasard, le hasard saura la retrouver. »

Et il n'en dirait guère plus.
Simplement parce que certains mots ne se trouvaient pas pour expliquer certaines notions. Créer le hasard semblait le terme le mieux approprié pour expliquer ce que Varys faisait tous les jours avec ses mouchards. Certains pensaient que tout son travail était minutieusement préparé, que tout était prévu à l'avance et que l'eunuque ne dormait guère la nuit que pour mettre en place ses rusés plans. D'autres, au contraire, trouvaient le jeu de l'Araignée simple et distrayant, pensant que tout n'était qu'une successions de hasard. Varys avait un travail minutieux, mais l'espionnage demandait obligatoirement une part d'incertitude nécessaire pour que les choses se passent au mieux. Il fallait apprendre à gérer les situations complexes et ne pas trop se réjouir d'autres qui semblaient positives et qui étaient tout autre. Autrement dit, l'Araignée était une habile fileuse, qui ne pouvait pas véritablement décrire comment elle filait sa toile. C'était en elle, c'est tout. Et rien d'autre n'était explicable. Il fallait le vivre pour le comprendre. Rien n'assurait que la petite Stark serait retrouvée, mais il était déjà quasi certain que ni Cersei, ni Littlefiner ne viendrait à bout de la gamine. Si elle avait réussi à quitter Port-Réal, c'était simple de comprendre que les armes et le pouvoir royal n'arriverait pas à la rattraper. Elle pouvait changer de coupe de cheveux, aborder une tenue autre que celle de fille de Seigneur, se cacher dans des charrettes, dans des soutes de bateau. Sortie de la capitale, Arya Stark était devenue un petit chat comme beaucoup d'autres, indissociable de ses frères et sœurs, et avait sans-doutes disparu pour toujours.

La Reine Régente avait cette manie étrange que de croire que les plus grosses erreurs de son fils étaient rattrapables. C'était comme recoudre la tête de Stark et penser que soudainement il reprendrait vie. C'était étrange à observer, ce déni de la réalité qui faisait que certaines fatalités n'étaient pas comprises par Cersei. Egorgée, elle continuerait à boire, chanter et rire comme si de rien n'était alors que son sang serait en train de se déverser devant elle. Le jour où Joffrey échapperait à son autorité, le jour où il deviendrait si dangereux que sa mère elle-même ne pourrait rien contre cela, la réaction de la Régente serait terrible à observer. Elle continuerait à se débattre, comme la poule continue à marcher tandis qu'on vient de lui couper la tête.
Cependant, parmi ce petit groupe que représentait actuellement le Conseil Restreint très restreint, elle était l'unique des trois à croire impossible de retrouver la petite Stark. Elle avait sûrement déjà compris que ce tour là était joué, et qu'elle avait perdu. Et tout le monde le savait. Du moins, tel était le cas pour Varys. Et pourtant, elle s'évertuait à perdre des forces à retrouver ce qui lui avait échappé tandis qu'une nouvelle menace arrivait. Autre déni, sans-doutes. Stannis aux portes de la ville, cela ne serait pas possible si elle n'y croyait pas.
Alors Varys observait. Il la regardait avec calme se débattre avec elle-même, tenter d'imputer ses conseillers alors que la seule coupable, ici, c'était elle. Coupable d'avoir laissé filer Arya, coupable d'avoir laissé Sansa se faire maltraiter, coupable d'avoir laisser Stark perdre la tête. Et elle savait pertinemment. C'était comme un appel au secours que d'essayer de mettre Littlefinger et Varys dans le même panier. Eux, ils n'avaient rien fait. Ou presque. Et tous jouaient un jeu étrange que de faire comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles avec un roi tel que Joffrey qui était en train de les mener à la chute en prétendant être le plus Juste et le meilleur des Rois de tous les temps. Pauvre gamin. Varys avait ri, quand il avait appris que Tyrion avait frappé son neveu à plusieurs reprises. C'est tout ce qu'il méritait. Une paire de claque, un potage et au lit !

Mais Varys, en observant ce petit monde, se disait que tout arrivait à point. Les Lannister n'avaient qu'un pouvoir fictif. Le seul à même de tous les mener par le bout du nez restait Tywin. Mais le vieux n'était pas là. Il n'y avait qu'une femme, qu'un gamin et un Lutin. Le dernier, bien plus intelligent et malin que les deux autres, semblait au grand plaisir de l'Araignée être l'ennemi désigné des deux autres. Encore une guerre fratricide, qui ne faisait que profiter aux ennemis extérieurs des Lions. Au coeur de cette équation, où se trouvait Varys? De quel côté laissait-il couler son miel pour le mieux, et de quel côté mettait-il en danger toutes celles et ceux qu'il côtoyait tous les jours?
Gloire à celui qui pourrait trouver réponse.

Pendant ce temps, il n'était que doux et suave sourire, attendant une réponse des deux autres.
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Petyr Baelish

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MessageSujet: Re: PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water PETYR&VARYS&CERSEI ♛ A taste for blood in the water Icon_minitimeSam 26 Avr - 21:14


 

 
Chaos isn’t a pit. Chaos is a ladder. Many who try to climb it fail and never get to try again. The fall breaks them. And some are given a chance to climb, but they refuse. They cling to the realm, or the gods, or love. Illusions. Only the ladder is real. The climb is all there is

 
La nuit est sombre et pleine de terreurs. Pauvres fous les prêtres rouges qui croyaient que les pêchés des indignes devaient être lavés dans le sang, les flammes et la peur. Si seulement ils pouvaient n’apercevoir ne serait-ce qu’une seule séance de ce conseil restreint, peut-être songeraient-ils à revoir leurs stupides croyances. Si la facilité déconcertante avec laquelle la reine Cersei pouvait ordonner la mort du premier venu en aurait fait frémir plus d’un, c’était néanmoins une toute autre forme de pouvoir qui détenait la palme de la terreur. Oui, le pouvoir de fomenter de sombres complots susceptibles d’impacter l’ensemble des Sept Couronnes sans même avoir à se salir les mains. Et ce pouvoir-là pouvait être actionné n’importe quand, dès que le bon plaisir de Varys ou de Littlefinger se manifestait. Ainsi, la mort pouvait venir vous cueillir n’importe où, au moment où vous vous y attendiez le moins. Frappant au grès des envies, le « hasard » pouvait se présenter à tout instant. Petyr n’avait jamais été un homme croyant mais il savait que certaines choses surnaturelles pouvaient parfois se produire. Néanmoins, il n’était pas de ceux qui se laissaient berner par les prétendues visions que le Maître de la Lumière offrait à ses fidèles. D’ailleurs, il ne comprendrait certainement jamais pourquoi un homme aussi pragmatique que Stannis Baratheon acceptait de suivre aveuglément les conseils de sa fameuse prêtresse rouge. On ne tarissait certes pas d’éloges sur le compte de cette sorcière, mais Littlefinger n’aurait jamais imaginé que Stannis puisse se laisser amadouer par les charmes d’une femme. C’était d’une faiblesse et d’un ridicule sans précédent pour un homme qui se voulait aussi droit et honorable que le regretté Eddard Stark. Ceci dit, si Stannis ambitionnait de finir de la même manière que le Seigneur de Winterfell, Petyr se presserait pour être aux premières loges et ne rien manquer de son exécution. Mais passons, il pouvait s’avérer dangereux de se bercer de douces illusions et autres chimères, peu susceptibles de se réaliser un jour. Mieux valait laisser son esprit regagner la triste réalité, qui regorgeait tout de même de bien des opportunités toutes plus alléchantes les unes que les autres. Littlefinger voyait déjà les futurs évènements se profiler à l’horizon, il savait comment les choses allaient inévitablement se passer pour lui. Il n’aurait d’autre choix que d’accepter de se rendre à Pont-L’Amer pour y rencontrer Renly ainsi que ses précieux Tyrell. Aussi fallait-il qu’il se mette d’ors et déjà à réfléchir à tout ce qu’il pourrait promettre au cerf et à la rose pour les détourner de leur chemin. La tâche ne serait pas aisée, il en convenait tout à fait, mais ce voyage n’était pas dénué d’intérêts pour le Grand Argentier. Avec un peu de chance, il atteindrait le campement de Renly avant le départ de Catelyn Stark et pourrait trouver un moment pour s’entretenir avec elle. Maintenant que la tête de Ned trônait sur une pique, il était grand temps que Cat reprenne ses esprits et revoit ses alliances. Elle ne pouvait décemment pas rêver de passer le restant de sa vie à régner sur une ville aussi morne et glaciale que Winterfell. Cat n’était pas une femme du Nord et elle ne le serait jamais. Qu’elle laisse donc son idiot de fils guerroyer autant qu’il lui plaira pour son héritage mais qu’elle reste en dehors de tout cela et accepte de revenir vers Petyr… Soudainement conscient de ce qu’il avait à gagner en partant pour Pont-L’Amer le plus tôt possible, Littlefinger se montra un peu plus enthousiaste à l’idée de servir d’ambassadeur. Cependant, il ne pouvait pas quitter Port-Réal avant d’avoir régler ses affaires. Il était tout bonnement impossible de songer à laisser le jeune Aeron Feunoyr seul en ville, à la merci de Cersei et Varys. Il était impératif que ses négociations avec l’Araignée aboutissent à un accord afin qu’il puisse envoyer Aeron traverser le détroit et rejoindre la prétendue armée de Daenerys Targaryen. Pour ce qui devait bien être la première fois de sa vie, Littlefinger était décidé à tenir la promesse qu’il avait faite. Il en allait de sa survie en cas d’éventuelle défaite des Lannister. Lord Baelish possédait moins d’or que la reine et moins d’espion que le Maître des Chuchoteurs, mais cela ne l’empêchait nullement d’entretenir ses propres alliances. Se décidant enfin à faire plaisir à Cersei en lui disant ce qu’elle brûlait d’entendre, Petyr reporta son regard sur elle et prit la parole.

« Je me plierai aux exigences de sa Majesté. Si elle l’accepte, je me porte volontaire pour aller remettre Tyrell et Baratheon dans le droit chemin. »

Varys serait certainement ravi de se débarrasser de lui pour quelques temps. Mais que l’Araignée ne se réjouisse pas trop, Littlefinger finirait bien par revenir, et à son retour on l’estimerait plus encore qu’aujourd’hui et la reine régente elle-même lui accorderait sa confiance plus aisément. En accomplissant ce que l’on attendait de lui, il gagnerait en influence, c’était certain.

« Ne vous en faites pas votre Grâce, avec l’or que possède la Couronne, nous serons en mesure de parer à n’importe quelle éventualité. Je pense qu’il conviendrait d’ailleurs de revoir l’état de la flotte royale. Il est très probable, pour ne pas dire certain, que si Stannis décidait de marcher sur Port-Réal, il serait accompagné d’innombrables navires, ainsi bien sûr que de son Chevalier Oignon et de sa prêtresse rouge. Peut-être serait-il également judicieux de songer à employer les services de nos pyromants, afin de leur réserver un accueil dans nos rues digne de ce nom ? »

Littlefinger se fichait bien des défenses de la ville, cela ne faisait pas partie de ses attributions que de songer aux stratégies à adopter en prévision d’un éventuel siège. Mais il se disait que Cersei apprécierait certainement de le voir aussi impliqué dans la survie de sa famille. Protéger les siens était certainement l’une des choses qui lui tenaient le plus à cœur. La reine régente était d’une froideur incomparable mais elle aimait ses enfants plus que tout. Et Petyr se réjouissait de pouvoir jouer de cette faiblesse. Écoutant attentivement ses prochaines paroles, Littlefinger se préparait déjà à répondre à ses objections. Lorsqu’il avait un plan préétabli, il savait qu’il ferait tout pour le mettre à exécution et qu’il serait forcément couronné de succès, peu importe l’ampleur de la tâche. Il avait le don de calculer tous ses coups jusque dans le moindre détail, parvenant toujours à faire face à la première imprévisibilité venue. Avoir constamment un plan B, telle était la première règle à retenir lorsque l’on désirait se livrer au jeu des trônes.

« Les Nordiens sont connus pour prêter allégeance à de véritables guerriers, pas à des gamins n’étant que l’ombre de leur idiot de père. Robb Stark a peut-être remporté une ou deux batailles mais il est loin d’avoir fait ses preuves. D’autre part, les Mormont ne sont pas les Nordiens les plus irréprochables qu’il soit. L’un d’eux a atterri à la Garde de Nuit, alors qu’un autre a été banni en Essos par Eddard Stark. Je ne serais donc pas étonné que la famille décide de se retourner contre les loups, au profit des lions bien sûr. Et il va de soi que si la ravissante épouse de Willos Tyrell l’accompagnait à la Cour, je me ferais une joie de vous la présenter, votre Grâce. »

Si Cersei espérait gagner quoi que ce soit en rencontrant Lyanna Tyrell, elle se fourvoyait complètement. Ce n’était qu’une enfant, tout juste bonne à divertir la Cour durant quelques jours, pas plus. Son mariage avec Willos n’en faisait pas une proie aussi intéressante que Sansa Stark…

 
 
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