Doreah & Daenerys

J’avais survécu au feu, montrant a maigre Khalasar que j’étais le sang du Dragon, que j’étais le dernier Dragon après Rhaegal. Et j’avais mes bébés, mes dragons, ils ne remplaçaient pas vraiment l’enfant que j’aurais dû avoir mais presque, j’étais leur mère. Daenerys l’Imbrûlée, la Mère des Dragons.

Nous avions commencé la traversée du Désert Rouge, suite aux conseils de ser Jorah. Pour éviter les Khals que la mort de mon époux avait créés. Drogo me manquait, il me manquerait toujours, jamais plus je n’entendrais sa voix. Jamais plus je ne l’entendrais me dire que j’étais la lune de ses jours. Je donnais un morceau de viande à Rhaegar qui était installé sur mon épaule. Drogon et Viserion étaient dans des paniers de transport, accroché à l’un des cheveux. Je m’occupais de chacun des trois à tour de rôle. « Mange et tu deviendras l’un des plus beaux dragons que cette terre a connu. » Soufflais-je à Rhaegar.

Nous survivrions au désert. Mes enfants, mon Khalasar et moi, on survivrait. Et quand mes bébés seraient plus grands, capable de cracher des flammes, nous partirions a Westeros. Et je pourrais reconquérir ce qui me revenait de droit. Je devais rester forte, ne pas montrer ma tristesse, pour ceux qui croyaient en moi.

C’est la voix de Doreah qui me sortit de mes pensées. Et je la regardais alors qu’elle me parlait de que quelqu’un lui avait raconté un jour. Rhaegar frotta sa petite tête écailleuse contre mon cou et je souriais doucement, en imaginant ce dragon qu’elle citait. J’aimais ces histoires, ce qu’on lui avait raconté. « Dit moi, qu’est-ce qu’on t’a dit d’autre sur les dragons ? » Lui demandais-je, nous n’avions pas cessé de marcher, il fallait avancer, toujours.

Je récupérais Rhaegar dans mes bras et lui montrais. « Est-ce que tu veux le toucher, Doreah ? » Lui demandais-je encore, alors qu’elle n’avait pas encore répondu à ma précédente question. Je me doutais de ce qu’elle voulait, et c’était adorable de sa part, vraiment. Rhaegar se laisserait faire, ils étaient doux et jeune. Ils ne crachaient que quelques étincelles et un peu de fumée pour l'instant. Mais je savais que Rhaegar et ses frères pourraient me protéger un jour. « Quand ils seront grand, ils seront les plus magnifiques dragons ayant vécus sur cette terre. » Murmurais-je comme a moi-même, même si Doreah m'entendait puisqu'elle était a côté de moi.

Doreah & Daenerys

C’était un peu bête de lui demander si elle connaissait d’autres histoires ou légendes sur les dragons, ils avaient disparu depuis tellement longtemps que pour certains leur existence même était devenue une légende. Même dans les recueils de contes et chansons de Westeros que ser Jorah m’avait offert il n’y avait aucune histoire concernant les dragons. Et je savais que malheureusement les ouvrages qui avaient été écrit à ce sujet avaient soit disparu, soit détruit.

Je proposais à Doreah de caresser Rhaegal, et elle le laissa décider si il accepter. Je souriais doucement, j’étais contente qu’elle ait décidé de rester à mes côtés et j’avais l’impression que mes enfants, comme on appelait Rhaegal, Viserion et Drogon (bien sûr je les considérais comme mes enfants), l’appréciaient. « Merci Doreah. » Je lui souriais en la regardant caresser doucement Rhaegal. Il était doux, comme ses frères, mais nul doute qu’ils seraient dangereux quand ils grandiraient. Mais je ferais tout pour qu’ils ne soient dangereux que pour mes ennemis. « Oui des merveilles. » Soufflais-je, mon regard se perdant dans le lointain.

Je jetais un coup d’œil autour et me mordillais la lèvre en soupirant. Est-ce que j’avais fait le bon choix en suivant les conseils de ser Jorah ? J’avais peur que ça conduise ceux qui me suivaient a la mort. « Je me demande... si nous verrons la fin de ce désert. »Murmurais-je avant de secouer la tête en décidant de me reprendre, je devais être forte. Je ne devais pas me laisser abattre. Nous y arriverons. Même si cette traversée du désert était dure, nous y arriverions. « Est-ce qu’on t’as parler de Westeros, Doreah ? » Malgré la chaleur, malgré la soif, malgré l’épuisement, je voulais entendre une voix amie à mes côtés, pour ne pas me perdre dans mes pensées.